La Journée internationale des droits des femmes et pour l’égalité femmes/hommes devrait être le moment pour observer les avancées réalisées. Or, c’est un recul historique que nous constatons. Il faut encore le marteler à nos élus de la République, les réformes successives ont particulièrement pénalisé les femmes :
- 1993 : passage des 10 meilleures années aux 25 meilleures années, prise en compte des temps partiels, congés parentaux, etc. ;
- 2003 : diminution des droits pour enfants dans la fonction publique ;
- 2010 : report de l’âge de la retraite et décote, 19 % des femmes sont obligées d’attendre 67 ans pour partir ;
- 2014 : augmentation du nombre d’annuités, 40 % des femmes ont une carrière incomplète.
Le report de l’âge de départ en retraite et l’allongement de la durée de cotisations rajoutent une nouvelle pierre à l’édifice de réformes contre les femmes ! De plus, elles sont plus nombreuses à être sans emploi lors de leur départ en retraite, ce qui dégrade le montant de leurs pensions. Elles touchent une pension de droit direct de 40 % inférieure à celle des hommes, différence dû aux écarts de salaires persistants entre femmes et hommes. Elles subissent des carrières incomplètes avec l’arrivée des enfants, la maladie ou la prise en charge des personnes en perte d’autonomie dans la famille.
Alors oui, interpellons nos élus schizophrènes
qui sont prêts à accepter une réforme régressive tout en affirmant vouloir agir pour l’égalité femmes/hommes.
Alors oui, battons-nous pour la satisfaction de nos revendications
en matière de pension, de protection sociale et de services publics.
Alors oui, le 8 mars, poursuivons la mobilisation
pour les femmes retraitées aux côtés des actifs.