La première séance de négociations pour redéfinir les règles établies par la convention d’assurance chômage s’est tenue ce 13 septembre après réception de la lettre de cadrage au mois d’août.
La CGT a, d’emblée, annoncé qu’elle ne respecterait pas le contenu de cette lettre de cadrage. En effet, le cadre posé par le gouvernement corseté dès le départ les négociations et organise le hold-up sur les finances de l’Unedic.
Notre organisation souhaite, elle, améliorer les droits des privé·es d’emploi particulièrement touché.es par les dernières réformes mises en place par le gouvernement. Si un accord est complexe à trouver dans ce contexte, la CGT est bien décidée à faire des propositions en ce sens :
• La création d’une annexe pour les travailleur.ses saisonniers et intérimaires
• L’alignement de l’indemnisation du chômage des mahorais sur celle de droit commun
• L’ouverture des négociations de la convention tripartite en parallèle de celle de la convention d’assurance chômage
• La création d’une véritable allocation plancher
• Une lutte réelle contre le non-recours aux droits
• L’indemnisation pour toutes et tous les privé·es d’emploi même en cas démission
• La possibilité pour toutes et tous les travailleur.ses en possession d’un titre de séjour d’être indemnisé par l’assurance chômage
Depuis 2019, le gouvernement s’est emparé du régime d’assurance chômage. Réforme après réforme, il a drastiquement réduit les droits des privé·es d’emploi. Il y a fort à parier que si aucun accord n’est trouvé, le gouvernement reprenne à sa main, définitivement cette fois, la définition des règles d’assurance chômage. Il est donc essentiel que les organisations syndicales et patronales conservent la gestion du régime, en jeu lors de ces négociations.
De fait, la CGT s’est engagée à négocier même si le cadre posé n’est pas respecté.
Globalement, les organisations syndicales et patronales se sont déclarées contre la lettre de cadrage. Notre organisation a obtenu que les négociations aient lieu à l’Unedic et non plus dans les locaux du Medef. Le gouvernement ayant fixé au 15 novembre la signature d’un accord, le calendrier suivant a été établi :
Le 22 septembre
Le 28 septembre
Le 4 octobre
Le 12 octobre
Le 19 octobre
Le 25 octobre
Le 9 novembre
Le 10 novembre
Il sera question, lors de la deuxième séance de négociations d’analyser la trajectoire financière, de rédiger une lettre de cadrage pour la négociation spécifique concernant les annexes 8 et 10 (intermittents du spectacle), de définir les enjeux de la négociation ainsi que de la convention tripartite.
Les prochaines dates vont entrer « dans le dur » : le patronat va-t-il s’exprimer contre la ponction de 12 milliards € sur 4 ans sur l’Unedic ?
L’ensemble des organisations syndicales veulent-elles faire front pour améliorer les droits, ne serait-ce que pour recréer une annexe 4 (intérimaires, saisonniers), pour fixer une véritable allocation minimum ?
Quid de l’articulation avec la réforme des retraites, alors que le gouvernement veut durcir les mesures liées à l’âge dans l’assurance chômage ?
Pour la CGT, il faut revenir sur les réformes néfastes du gouvernement, pour lesquelles le patronat est en accord complet sur le fond.