Le projet de loi « Bien Vieillir » est présenté à l’Assemblée Nationale.
D’ores et déjà nous pouvons faire le constat de l’abandon de la loi « Grand Age » promise par Emmanuel Macron au début de son premier mandat, elle n’aura finalement pas vu le jour.
La nouvelle mouture « Bien Vieillir » qui est présentée par Aurore Bergé, semble un travail à la marge ne garantissant pas une prise en charge optimale pour les usagers. Nous invitons les députés à travailler autrement l’approche du Grand Age et plus largement de la perte d’autonomie, car il ne faut pas oublier les personnes en situation de handicap qui vont être largement impactées par cette réforme.
Le mode d’organisation des aides à domicile doit être abordé, il faudra donc être vigilant aux statuts de ses salariés, qui font jour après jour leur possible pour garantir : dignité, autonomie, joie, …
Aujourd’hui il existe une multitude de statuts : salarié du privé, salarié associatif avec ou sans but lucratif, salarié du secteur public, salarié du particulier employeur, … Cependant le financement est essentiellement public, qu’il se fasse au travers de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ou la PCH (Prestation de Compensation du Handicap).
Les restes à charge peuvent parfois être importants. Ces prestations, aussi bien l’APA que la PCH ne couvrent pas à ce jour l’ensemble des besoins des bénéficiaires, par exemple : l’entretien des lieux de vie. »
Le problème d’attractivité de ce métier doit être vu sur plusieurs angles : l’absence de temps complet, l’absence d’une rémunération à la hauteur, l’importance des frais kilométriques, l’exercice essentiellement féminin de ce métier. Il n’y a pas, de temps de repos suffisants, et pas assez de moments dédiés à la formation et à l’accompagnement de ces professionnel-le-s, qui exercent un métier ô combien indispensable à notre société.
Pour les usagers, un volet sur l’aménagement de l’habitat doit être déployé. Au-delà de l’agencement du logement, où il y a encore un important travail à réaliser, il faut aujourd’hui se pencher sur l’environnement.
Un logement totalement aménagé mais dépourvu de transport d’un centre hospitalier, ou d’un commerce à proximité, ne permettra pas plus d’autonomie à une personne dépendante.
Cette approche multidimensionnelle doit être prise en compte dans la réflexion de ce projet de loi.