L’Insee prévoit provisoirement une inflation à 1,9 % (1), juste en dessous des 2 % qui donnent lieu à une hausse automatique du Smic (2). Si aucun geste politique n’est pris, les salariés vont encore perdre près de 2 % de pouvoir d’achat !
Pourtant, la baisse du niveau de vie est toujours à l’œuvre.
Rien qu’entre 2020 et 2023, les salarié·es ont perdu 5 points de pouvoir d’achat lorsqu’on analyse le salaire minimum de base (3), c’est-à-dire sans prime.
Pourquoi ? Car les prix continuent d’augmenter.
Si le coût de l’énergie a très peu augmenté en un an, ceux des biens de première nécessité, des transports et des hébergements continuent, eux, d’augmenter.
Les prix alimentaires en supermarché ont augmenté de plus de 20 % sur les trois dernières années (4).
Le gouvernement doit, comme premier geste après sa nomination, augmenter immédiatement le Smic, même si l’inflation n’atteint pas 2 %. Il doit, en outre, tout mettre en œuvre pour augmenter l’ensemble des salaires et des pensions afin de sortir les salarié·es et les retraité·es de la spirale de perte de niveau de vie dans laquelle ils et elles sont enfermé·es.
Ainsi, la CGT revendique, outre la hausse du Smic, l’indexation automatique de tous les salaires sur les prix ainsi que l’ouverture immédiate de négociations salariales dans toutes les entreprises.
Le mardi 1er octobre 2024 est une journée de grève et de manifestation pour appeler l’ensemble des salarié·es et retraité·es à gagner des hausses de salaire et de pension et des budgets publics permettant de sortir de l’austérité.
Montreuil, le 3 septembre 2024
1 Indice des prix à la consommation août 2024, INSEE
2 Article L3231-5 du Code du Travail
3 Analyse du pôle économique de la CGT https://analyses-propositions.cgt.fr/pense-bete-memo-ecoaugmentations-
de-salaires-en-2023-le-compte-ny-est-toujours-pas
4 https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/le-vrai-ou-faux/l-inflation-cumulee-s-eleve-t-elle-a-20-
sur-trois-ans-comme-l-affirme-fabien-roussel-5770590